Exorcisme : L'abbaye
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Viens mon enfant, exorciser la bête en toi
 
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 Déambulation et repli...

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Juved Waterhouse
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Juved Waterhouse


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MessageSujet: Déambulation et repli...   Déambulation et repli... Icon_minitimeMer 6 Déc - 15:56

Obscurité… courte amnésie…
D’innombrables plumes chatoyantes caressent les songes inconscients… Créatures au visage sibyllin, souriez… Laissez nous voler à vos côtés… et, juste un instant, permettez à la brise stratosphérique de dévoiler l’opalescence… Le paradis des songes…
Vite… avant que la magie ne disparaisse. Avant que plus aucune plume ne nous entoure. Avant que les visages sibyllins ne laissent place au brouillard épais d’une réalité indésirable…
Opalescence éphémère, tu abandonnes trop tôt la partie… Brouillard possesseur, tu ne laisses aucune chance aux fugitifs épris d’espérance. Tes menottes enserrent leurs songes, comme les plumes soulèvent leur instinct survivant…
Tu sais où les mener. Là d’où les méandres de ton être émanent… Profondeur abyssale, que l’effarement de tes victimes ne peut que rendre plus apocalyptique… Lentement, mais avec sûreté, tu les tires, leur arrachant des tressaillements désespérés…
Ils ne sont plus qu’intrus dans ta masse. Et, à l’instant même où la dernière parcelle de leur être disparaît, une onde parcourt ta longueur… Puis une autre, à l’infini. Tu n’es plus que flou…

Malgré la noirceur des lieux, Juved Waterhouse sentit le changement perceptible de son corps… Ses yeux s’ouvraient, en même temps que la vision disparaissait. Nul brouillard noirâtre… Nulles plumes enivrantes. Simplement une réalité… d’une lourdeur assommante. Il aurait été si simple de l’accepter telle quelle, de se satisfaire de chaque instant passé dans le silence apaiseur d’âmes. Un effort… et quelques dents seraient dévoilées. L’embryon d’un sourire, fragile mais ressourçant…

Qui pourrait réapprendre à sourire aux possédés ? Chacun d’entre eux, dans l’attente innocente de la rédemption, ne saisissait pas la complexité de sa situation. Certes, il était ici dans un seul et unique but. Retrouver sa jovialité passée, sa désinvolture face à l’avenir. Se sentir à nouveau maître de ses actes, de ses rêves… En théorie, la pratique de l’exorcisme devait réanimer ces caractéristiques enfouies… Un pourcentage de réussite ? Non… il serait malvenu de communiquer de telles données. Et pour cause… elles n’étaient pas représentatives du déroulement exact des évènements.
Deux possédés, mis face à face, possèdent ils la même chance de survie ? L’un d’eux respire la volonté, la détermination. L’autre n’est que façade cynique, pessimiste. Le premier fait barrage à son démon. Le deuxième lui crée une haie d’honneur. L’exorcisme n’est qu’une clef vers la liberté. Mais sans la force nécessaire pour pousser la porte, nul ne parvient à ses fins. Le premier a ses chances. Le second succombera.

La principale difficulté du possédé tient en quelques mots :
Comprendre la nature de son mal. Ne pas déléguer tous ses espoirs en quelques "professionnels". Ne jamais cesser de croire en le renouveau.

Il est aisé de raisonner ainsi. Mais, pour la jeune femme prostrée dans son lit, la réalité est tout autre. Sa destinée ne sera déterminée que par un fil. A elle d’en saisir toutes les faiblesses, les imperfections… les failles…
Une nuit est passée depuis l’arrivée de Juved Waterhouse en cette abbaye. Première impression ? Celle d’un camp de lépreux… il ne manquait que l’uniforme aseptisé, pour son bétail.
Lève toi, prouve toi que tu es autre chose qu’un matricule de plus, inscrit au crayon à papier, sur des registres miteux…
Cours… Met en branle ta substance… Fait raisonner le son de tes pas sur ce sol grisonnant.
Et, plus que toute chose, oublie pourquoi tu es là…

Déchaînement de sonorités. Répercussions le long d’un corridor infini. Vibrations infimes d’une tour restée trop longtemps statique. Un être humain, inconscient, prend la direction du hall d’entrée. Le sait il seulement ? Les probabilités ne sont que trop minces… Ses cheveux, d’une roseur à la limite de l’ostentatoire, ondulent sous l’effet des soubresauts réguliers de son corps.
Il est 05h30 du matin. Tous dorment… Repos illusoire mais au combien nécessaire. Une dalle frémit, puis une autre, et ainsi de suite, jusqu’à l’interruption inopinée…
Les marches de l’escalier ne sont plus. Devant soi, une noirceur tout juste ponctuée par la surbrillance des torches. Juved vient d’entrer dans le grand hall. Seuls ses halètements le dotent d’un soupçon de vie. La vie… Juved est elle donc désespérément seule ?


*Non… Tu n’es jamais seule…*

Au sursaut de surprise succède l’instant de panique. Xezbeth s’amuse… Les nerfs humains sont tellement appréciables ! Le nuage noirâtre réapparait, s’infiltre sans douceur dans chaque parcelle de l’esprit de la jeune femme. Où sont les plumes, et les visages sibyllins ? Juved désire crier, exorciser par elle même cette peur, rongeuse de raison… Elle titube, se tient la tête rageusement.
Cette crise n’est pas une finitude, simplement une continuité.
"Puis, la lumière fut." Jamais cette divine parole ne serait aussi vraie. L’astre rougeoyant se lève… Ses rayons aux milles tons transpercent les vitraux, illuminent les angelots de peinture, à l’effigie du créateur. Xezbeth n’est plus… Sa retraite est inéluctable. Jusqu’au prochain épisode macabre…
Un mur vient en renfort, accepte momentanément d’abriter le corps secoué de gouttes de sueur de la possédée. Il y a de quoi faire tomber tous ses préceptes athées. Mais, ce n’est que coïncidence, une fois de plus. Reste à savoir si ces coïncidences garderont leur aspect rationnel encore longtemps…

La journée sera ennuagée…
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Noir

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MessageSujet: Re: Déambulation et repli...   Déambulation et repli... Icon_minitimeMer 6 Déc - 17:27

Sombre réalité qu’est la vie finalement, elle ne tient qu’a un fil, fil de lin, d’acier pour certains, mais pour la plupart un fil dont la résistance n’excède pas celle d'un cheveu.
Beaucoup d’êtres sont dans cette configuration, beaucoup d’êtres sont faibles, deviennent faibles, où même le sont bien avant la naissance. Car faiblesse engendre faiblesse, l’humanité est gouverné par des puissances faibles, l’homme est son fruit, il est par conséquent faible.
Au final, les hommes ne s’interrogeraient-ils pas trop sur le sens de leur existence ? 100 ans au maximum, est-ce vraiment un poids dans le long défilement de la vie ? Pourquoi les hommes s’accrochent à noyer leur réalité dans un océan de bonté illusoire ? Pourquoi recherchent-ils au plus profond de leur être, une faculté de sauver les autres, de se sauver soi même et d’être heureux ? Pourquoi ont il cette faculté au combien détestable parmi les démons, à vouloir repousser ce qui tente de les pervertir. L’homme est un être complexe, trop complexe même, il ne peut se comprendre, comprendre les autres et comprendre le monde qui l’entoure. Alors qu’elle est son utilité ? Ne serait il pas l’instrument inventé par Dieu uniquement pour que le créateur puisse se rassurer en voyant ses milliers de fidèles l’adorer comme un père ? Là est peut être son utilité première, mais là où Dieu a véritablement merdé son œuvre principale, c’est qu’il nous en a fait notre pain. Oui, Démons, bêtes, songes macabres, cavaliers de l’apocalypse, enfer personnifié, réjouissons-nous, car Dieu nous a offert le plus beau des cadeaux, celui de faire souffrir ce qu’il chérit tant.

Il y’a des démons extrêmement populaires dans les esprits humains, évoquons par exemple Lucifer, roi des enfers, ancien ange qui a perdu ses ailes, bref, vous devez sans nul doute le connaître, celui ci est connu de tout croyant, « Enfer personnifié » dit cette vieille dame, « Bête immonde », dit cet homme, « le diable » crie cet enfant ; plusieurs noms qui peu à peu on fait de lui une légende, un phénomène de mode, quand on pense que certains y voue un culte… c’est à ce demander si l’homme ne recherche pas sa propre destruction. Revenons en au fait, certains démons sont très populaires, craint et respecté, d’autres le sont moins, certains sont montrés du doigt, certains affolent, certains font pleurer les nourrissons, bref, certains démons sont bien pires que ce simulacre de roi des enfers.
Il existe un démon, non personnifié par le passé, un démon contemporain dont l’âge est approximativement de 7 siècles. Une noirceur maladive, il fait entrer en vous les ténèbres profondes et vous plonge peu a peu dans une fièvre noire, avant d’arracher violemment le fil de votre vie. L’histoire nous compte ses légendes comme l’un un plus grand fléau de notre humanité, Asie, Europe, ses méfaits s’étendent sur l’ensemble du globe, on le nomme par le féminin, mais c’est en fait un être bien plus mâle, une perversion absolue portant le titre de « Peste noire. Ecrasant toute vie par son souffle corrosif, il va de cœur en cœur, aussi vite que se répand la fumée et laisse derrière lui une myriade de corps inanimés. La Peste noire fut décrite comme le mal nécessaire a l’homme pour se sauver lui-même, mais en réalité, ce mal fut à l’origine crée pour anéantir toute trace d’humanité sur cette terre.

Apres 7 siècles, le mal sévit encore, incarner à présent, il peut exister au grand jour et parfaire son projet de destruction principal. Noir est son nom, être difforme prenant l’apparence des milliers d’êtres qu’il a déjà occis, cependant il y’a un corps qu’il apprécie tout particulièrement, celui d’un jeune garçon aux cheveux mi long brun, au regard noir, a la peau d’une blancheur mortuaire et a la taille moyenne. C’est son apparence préférée, Noir ne se souvient plus a quel moment il l’a volée, mais il aime s’en habiller.

Dans l’édifice obscur de l’Abbaye, une entité parcourt chaque soir les couloirs. Une brise, quelques filets de fumée noire se déplaçant au grès des ouvertures dans un balai aérien gracile. Sans but réel, l’entité frôle les murs, frôle les êtres endoloris par le sommeil, parcours les flammes, les brasiers ardent, tournoie dans les salles, glisse sous les portes. Au détour d’une figure aérienne, l’entité croise un être dans le monde conscient. Une Eve a priori, jeune de surcroît. L’entité s’y approche, virevolte à ses côtés, faisant danser ses cheveux et frissonner sa peau pâle.
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Juved Waterhouse
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MessageSujet: Re: Déambulation et repli...   Déambulation et repli... Icon_minitimeJeu 28 Déc - 0:45

Rationalité… Nous en parlions, n’est-ce pas ? La remettre en cause, tenter d’ouvrir son esprit au monde de l’incohérence, de l’hallucination… Ce n’est simple pour aucun être humain, aussi imaginatif soit il. Simplement parce que cela reviendrait à nier sa propre existence en tant que personnalité indépendante, élément capital de ce monde. L’égo… Une prison comme une autre… mais tellement obtuse ! Il suffisait pourtant de comprendre que son identité corporelle, intellectuelle, n’est qu’une poussière dans l’infini des espaces, des créatures. Accepter que l’on ne soit rien. Peut être était-ce cela, le but final de chaque vie ? Nombre d’humanoïdes critiqueraient cette vision… ou la réfuteraient par peur… Profonde ironie…
Ils lèveraient leurs mains, fixeraient leur regard sur cet assemblage de molécules, et s’auto-congratuleraient.
Et Juved ?… L’état actuel des évènements la laissait dans l’amnésie la plus complète. Qu’avait elle été ? Qu’était elle ? Et finalement, que serait elle, tout au long de sa maigre existence ? Le garage éphémère d’un démon. Tout ce qu’il y a de plus classique en somme… non ? Bientôt viendrait le temps des réjouissances finales. Réjouissances qui se solderaient par la défaite de l’un des deux camps. L’humanoïde inconscient de la diversité de son monde, et de sa faiblesse à l’intérieur de celui ci… contre l’entité emplie d’une sagesse millénaire… Les paris étaient ouverts.
Yeux fermés… cheveux collés sur un visage émacié. Statue de marbre. Et elle le serait restée indéfiniment, certainement… s’il n’y avait pas eu cet élément perturbateur. Cet embryon évanescent, fantasmagorique… Les grands théoriciens des siècles successifs devaient rire, six pieds sous terre. Mais comment expliquer son emprise sur la statue de marbre ? Voilà qu’elle frémissait, retrouvait un semblant de couleurs, et laissait ses cheveux s’animer, au rythme des mouvements de l’entité. Ô créature, jusqu’où pousseras tu l’opportunisme ? Eveiller la proie, pour mieux profiter de sa crédulité, de son désespoir… ou de son fatalisme. Absorber la moindre parcelle restante de sa jovialité. Heureusement que tout acte possède un double tranchant. En détruisant l’espoir, la créature forge la résistance de l’Homme. Peut être est-ce là son but… Personne n’est revenu de la mort pour nous le dire.
Les lèvres entrouvertes, la statue s’imprègne du parfum des lieux, semble rechercher un semblant de substance irréfutable, denrée devenue fort rare, depuis quelques temps déjà. Mais rien ne vient à elle. Rien, sauf une impression de froid, d’intense solitude mêlée d’une once de présence. Etrange contradiction… Il reste simplement à cerner l’existence de l’abstraction. Ses yeux, dynamisés par l’incohérence de ses sensations, s’animent, et scrutent attentivement l’horizon. Où es tu ?


* Où es tu ? *

"Où es tu ?"

Nulle autre parcelle physique ne daigne effectuer le moindre mouvement, malgré l’immensité de ses possibilités. L’attente devient malsaine. Mais que faire d’autre, lorsque seul l’inconnu se dresse de toute sa stature devant soi ?
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